L’ambiance était studieuse et passionnée, ce lundi après-midi, au siège de l’association Tétouan Asmir.
À l’invitation de l’association REMATE – structure des supporters du Real Madrid, qui célèbre cette année son 20e anniversaire –, Abdelhakim Benseddik, cadre national marocain, a animé une conférence remarquée sur le thème : « Les écoles de football : avantages et inconvénients ».
Ancien formateur au sein de deux institutions du football nord-marocain, l’IRT (Ittihad Riadi de Tanger) et le MAT (Moghreb de Tétouan), Benseddik connaît son sujet sur le bout des crampons. Avec rigueur et pédagogie, il a dressé un panorama complet du parcours de formation des jeunes footballeurs, depuis leur entrée dans les écoles de foot jusqu’à leur accession aux centres de formation.
S’il a salué les mérites de ces écoles – socialisation, initiation, apprentissage des fondamentaux – le technicien n’a pas éludé les limites du système actuel. Manque de moyens, encadrement parfois inadapté, approche trop compétitive dès le plus jeune âge : autant de freins qu’il a détaillés, chiffres et exemples à l’appui.
Modérée par Saïd Anakar, la rencontre a permis un véritable échange entre formateurs, éducateurs et passionnés de football, autour d’une question centrale : comment mieux détecter et accompagner les talents locaux ? Une réflexion d’autant plus pertinente dans une région où le football est plus qu’un sport : une culture.
Un débat aussi riche que constructif a clôturé cette rencontre.