Le boulevard Pasteur, autrefois fleuron de Tanger mondaine, présente aujourd’hui un piteux état : façades art déco délabrées, murs décolorés, persiennes noircies, patrimoine délaissé. Ces témoins d’un âge d’or révolu sombrent dans l’indifférence générale, alors même que la ville se prépare à accueillir la CAN et le Mondial.
Face à ce défi, l’indifférence n’est plus une option et l’inaction est le pire crime envers cette cité qui nous a vu naître et grandir.
Tanger doit renouer avec l’esprit de mobilisation qui avait marqué sa candidature à l’Expo 2002, quand la fierté citoyenne avait animé ses habitants. À cette époque, un simple concours de terrasses avait suffi à réveiller un amour sincère pour la ville .
Ce concours, il faut le rappeler, a été remporté par l’épouse de notre ami José Estévez, dynamique président de la Cámara. Cette femme admirable, que Dieu ait son âme en sa Sante Miséricorde, avait su incarner cet esprit de mobilisation et de fierté collective.
Aujourd’hui, il est temps d’agir à nouveau. Entretenir nos immeubles, rafraîchir nos façades, c’est respecter notre histoire et accueillir dignement ceux qui viendront découvrir notre ville. Tanger n’appartient pas qu’aux institutions : elle appartient à chacun de nous.
Ensemble, rendons à Tanger la beauté et la dignité qu’elle mérite
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