« Un bulletin de vote est une balle. On ne vote pas tant qu’on ne voit pas la cible, et si la cible est hors d’atteinte, on garde le bulletin dans la poche »
Malcom X, Le vote ou la balle, 1964.
À quelques jours des droits législatifs prévus au Maroc, sous un quotient électoral bien conçu pour balkaniser davantage la scène politique au pays, Le citoyen marocain semble de plus en plus confus devant l’absurdité de cette course frénétique au parlement !
Difficile de trouver un repère stable dans un jeu illogique où les candidats prennent un malin plaisir à changer de Cap, où la diversité partisane semble limitée aux symboles ! De même, le Marocain est bel et bien conscient que ce qui compte réellement ce n’est pas le vote en lui-même, c’est comment on compte les votes.
Considéré comme une fraude électorale légale, Le quotient électoral est une farce de la démocratie qui cache une forte inquiétude politique parmi les autorités et les partis au sujet de la grande réticence des électeurs à participer.
En effet, l’appel au boycott est venu cette fois-ci de personnalités influentes sur Internet, d’associations de défense des droits humains et de divers actants civils. Les slogans adoptés peuvent se résumer en une phrase pleine de désespoir et de frustration : «Réjouissez-vous… il n’y a pas d’espoir » !
Rien n’encourage à rejoindre le processus électoral, ou ce qu’on appelle ici depuis près d’un demi-siècle le « processus démocratique ». Nous sommes confrontés aux mêmes êtres électifs ressassant les mêmes propos et promettant comme toujours, monts et merveilles. En face d’une masse silencieuse qui en assez des mensonges, qui ne pense plus que voter puisse changer significativement sa condition, a fortiori celle du pays.
Et En attendant le vote des bêtes sauvages, la masse reste avertie et silencieuse. Bien convaincue que » jamais l’eau ne manque l’ancien chemin de son cours » !