Eh oui ! Alors qu’on s’attendait à la libération des détenus d’opinion. Le gouvernement, qui semble ne pas user de logiciel pour « sonder » les attentes des citoyens, a décidé de mettre en exergue une libération de tout autre ordre.
La libération des prix du marché va entrer dans sa phase opérationnelle dès l’année prochaine avec la libération progressive des prix du sucre et la réduction du quota fixe de blé tendre. La dernière phase prévue en 2024 verra la libération totale du gaz butane!
Telles sont les priorités du projet de loi de finances 2022 qui va initier la réforme progressive de la caisse de compensation conformément aux exigences de la loi-cadre relative à la protection sociale. Une libération des prix qui risque bel et bien de vider davantage les poches de la « masse silencieuse » au Maroc.
Une masse réduite au mutisme face à l’entêtement et la surdité de ses responsables. C’est là même où réside tous nos maux : oser dire ! Oser nommer les choses et crier haut et fort ce que l’on pense tout bas ! Arrêter de se réfugier dans la zone sombre entre le bien et le mal. Tantôt avec la victime, tantôt avec le bourreau !
Même les religions, toutes les religions, avaient pour principal message de nommer les choses, telles qu’elles sont, telles qu’elles ont toujours été. Stopper le processus de falsification du présent et rectifier le passé !
Il faut toujours une élite qui « ose dire » la vérité et dénuder la réalité. Elle serait la conscience de toute société saine. Etouffer cette voix équivaut à la perte de tout repère et installerait une atmosphère d’hypocrisie suffocante. Si on s’acharne à éteindre les phares, le vaisseau ne regagnera jamais le bord et finira tôt ou tard par sombrer !
