Ils sont venus de tous les coins et recoins du Maroc. Ils ont tapé à toutes les portes pour faire entendre leur voix, aucun écho n’est parvenu à satisfaire leurs légitimes doleances. Eux, ce sont les parents et tuteurs des enfants atteints de troubles du déficit d’attention et d’hyperactivté.
Ce vendredi, ils sont venus nombreux protester devant le siège du ministère de la Santé. A gorges déployés, ils crient leur désarroi, leur malaise, leur douleur mais aussi leur incompréhension.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, des traitements médicamenteux existent et contribuent à améliorer considérablement le quotidien des patients et éviter des conséquences graves telles que l’échec scolaire…le hic, ces médicaments ne sont pas commercialisés au Maroc.
Lors de leur sit-in, ils ont crié haut et fort cette aberration. Sous d’autres cieux, ces médicaments sont disponibles depuis plusieurs décennies au Maroc, les parents d’enfants atteints de déficit d’attention et d’hyperactivté vivent dans le calvaire et assistent, impuissants, à la souffrance morale qu’endurent leurs enfants.
De nombreux jeunes patients refusent mordicus de se rendre à l’école où ils sont traités, à tort de fainéants ou de turbulents et d’insolents. Pourtant, l’autorisation de mise sur le marché de médicaments de TDAH améliorera sensiblement la situation de ces enfants et leur évitera toutes sortes de stigmatisation.
Soutenus par des acteurs de la société civile, des médecins et des professeurs universitaires, les parents d’enfants atteints de troubles de déficit d’attention et d’hyperactivté comptent aller jusqu’au bout pour avoir accès à des médicaments pourtant très disponibles même dans les pays arabes.