Le phénomène du “sexe contre bonnes notes”, qui sévit au su et au vu des étudiants et des personnels des universités, est depuis quelques semaines sous les feux de la rampe. On en parle à profusion, certains en catimini, d’autres en remuant ciel et terre tantôt pour dénoncer le phénomène, tantôt pour condamner une hypermédiatisation d’un fait divers converti en affaire publique.
Sous la pression des réseaux sociaux, le dossier continue de déchaîner les passions. Nous y avons déjà consacré un article consistant dans un précédent numéro et nous avons émis le désir de consulter l’avis du corps enseignant.
Aussi étrange que cela puisse paraître, les sources que nous avons contactées se sont rétractées à la dernière minute, d’autres se sont aimablement excusées, arguant divers motifs. Pourtant, nous avons le privilège de recevoir l’avis d’un éminent professeur, M. Mohammed Addou, Doyen de la Faculté des Sciences et Technique de Tanger (FST), qui a bien voulu éclairer nos lanternes sur cette affaire qui a eu un effet boule de neige dans les médias, via lesquels l’affaire est de plus en plus médiatisée sur le plan national.
Au vu de son importance et de sa concision, nous reproduisons ci-dessous l’intégralité de l’intervention de M. Mohammed Addou que nous remercions chaleureusement :
« Non il ne faut pas généraliser se sont des cas isolés dans certains établissements appartenant à un des champs disciplinaires particulier.
Certaines conditions qui ont favorisé des comportements qui donnent une mauvaise image de l’université Marocaine.
– Le système LMD qui a créée des nouveaux responsables pédagogiques (les coordinateurs des filières et les responsables des modules) qui n’ont pas compris qu’ils ont une responsabilité purement pédagogique et qui ont affaiblit le rôle de coordination des chefs de départements.
– Les nouvelles technologies numériques qui facilitent l’interaction entre les enseignants et les étudiants, ont parfois des conséquences néfastes.
– La loi 0100 a donné un rôle décisionnel aux conseils des établissements et de l’Université, ce qui a affaibli l’autorité des responsables des établissements et du président de l’université dans les prises de décisions et dans la réalisation de leurs projets de développent.
Malgré quelques pratiques isolées, nous sommes fière de l’université marocaine qui commence a rayonné à l’international »