Filali N
A défaut de trouver un terrain d’entente avec l’administration de l’école, le collectif des parents d’élèves revendique, à coups de pétitions et de campagnes sur les réseaux sociaux, une réduction des frais du troisième trimestre. Ce mercredi, quelques dizaines de parents ont joint l’acte à la parole en tenant un sit-in de protestation devant le siège de l’établissement. Objectif, exprimer leur colère et dénoncer le comportement jugé trop intransigeante des responsables de l’école.
Lors de ce sit-in tenu sous un soleil de plomb, des protestatairesont expliqué que la crise a lourdement impacté leurs revenus et ne peuvent donc pas s’acquitter des frais exigés par l’école. Ils ont beau nourrir l’espoir d’escompter d’un abattement des charges en cette période difficile, mal leur en a pris. Mais, ce n’est pas tout, d’autres dépenses ; pour le moins imprévisibles, se sont imposées aux familles par la nécessité de s’équiper pour maintenir l’enseignement à la maison. « Les cours à distance représentent un énorme fardeau, plaide cette jeune maman : nous avons dû nous débrouiller pour acheter des ordinateurs, des Smartphones et une imprimante, renforcer le débit internet pour pallier les problèmes de connexion. Et puis, même si des efforts ont été réalisés, la continuité pédagogique demeure en deçà des espérances ».
C’est insensé, rétorque un parent, l’administration n’a pas tenu compte en compte de l’effort conséquent consenti par les famillesdans le suivi de l’enseignement de leurs enfants.
Jawad Sekkat, président de l’Association des Parents d’Elèves, déplore quant à lui, l’absence d’un dialogue franc pour trouver une issue salutaire à cette situation. Sekkat hurle au scandale et s’interroge pourquoi les parents doivent impérativement payer plein tarif, alors que seuls les cours à distance sont maintenus.« Nous exigeons une réduction des charges scolaires ou, du moins, des facilités de paiement pour le reste de l’année, surtout que de nombreuses familles sont affectées par le ralentissement de l’activité économique du fait de la pandémie », annonce-il d’un ton ferme.
Pour le président de l’Association des Parents d’Elèves, « l’Ecole a été dispensée en cette période de confinement de plusieurs charges en termes de produits consommables (eau, électricité et charges de nettoyage incluses), il est donc injuste que nos doléances ne soient pas audibles », dira-t-il en substance.
Loin de s’avouer vaincu, nous apprenons que le collectif des parents d’élèves maintiendra la pression, autant que faire se peut, pour faire entendre sa voix.