C’est une décision qui risque de faire grincer des dents chez les usagers de deux-roues. La commune de Tanger vient d’interdire, par arrêté, la circulation des cyclomoteurs sous les trémies. Une mesure prise en urgence après une série d’accidents mortels survenus ces dernières semaines. Les victimes ? Le plus souvent de jeunes motards.
L’arrêté a été adopté à la suite d’une réunion de la commission de mobilité et de circulation. Objectif affiché : limiter les risques dans ces zones où la visibilité est réduite et la vitesse souvent excessive.
Mais sur le terrain, la colère monte. Car si l’interdiction est actée, les infrastructures, elles, ne suivent pas. Hormis l’élargissement des chaussées, rien!
Marquage au sol effacé, absence de signalisation claire, pistes cyclables inexistantes… Nombreux sont les usagers à dénoncer un manque d’anticipation. “Interdire, c’est bien, mais encore faut-il proposer des alternatives sûres”, lâche un habitant excédé. Pour beaucoup, la sécurité passe d’abord par un vrai aménagement de l’espace public, et non par des interdictions à la chaîne.
Un rappel que la sécurité routière passe aussi – et surtout – par des infrastructures adaptées.